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Questions & Réponses

  Mardi 6 Février 2018
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Bonjour à toutes et à tous,
je suis métreur et aimerais échanger sur la pratique du métré à partir des fichiers Ifc. Voici maintenant 3 ans que j'intègre ce type de fichier dans un logiciel métier et rencontre tout un tas de problématiques que je gère à la petite semaine au cas par cas :
- perte de données
- mauvaise utilisation des objets
- fiabilité des maquettes
- modification des maquettes
Beaucoup de sujets du coup si quelqu'un est intéressé pour échanger sur le sujet je me sentirais bien moins seul...
Merci d'avance
Benoît
6 years ago
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#8208
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Bonjour,

C'est un sujet assez vaste que tu évoques. La clé réside souvent dans la qualité des modèles dont tu disposes. En effet s'assurer que le modèle ne comporte pas de doublons, que les composants sont correctement identifiés, que les propriétés liées à leur nature sont correctement renseignées etc implique une rigueur dans le suivi de la construction des modèles au fil des semaines.
Le point de départ est souvent lié à l'usage qui sera fait des modèles et des propriétés qu'ils véhiculeront. Dans ce cas: l'usage BIM est celui du quantitatif et c'est à toi de préciser les informations dont tu souhaiterai bénéficier.
6 years ago
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#8212
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Bonjour Gabriel, merci pour ton retour.
Ce que tu évoques reflète tout à fait ce que j'essaie de faire comprendre aux différents intervenant participants à la démarche BIM.
Le principal problème que je rencontre pour chaque projet, c'est que l'accent est mis sur la collaboration Architectes/BE structure/BE fluides mais pas ou presque pas de lien avec l’Économiste.
On voit beaucoup de protocoles BIM imposer Revit et ceux ci n'évoques que très succinctement la procédure de réalisation des maquettes pour que celles ci soient exploitable via un Ifc.
Il faudrait, en collaboration avec les BIM Manageurs, travailler sur les protocoles BIM pour intégrer ces notions de quantitatifs, mais surtout de vérification des quantitatifs.

J'ai le sentiment, mais peut être que je me trompe, que le lien avec l’Économiste va devoir se faire en deux temps pendant cette phase d'évolution de nos pratiques :

1/ nous réalisons les quantitatifs comme nous savons le faire à ce jour.
2/ nous utilisons ces quantités pour accompagner les architectes dans leur pratique pour que leurs quantités soient de plus en plus fiables.
La finalité étant de pouvoir extraire, dans un futur proche, les quantités d'une maquette numérique.

Difficile à ce jour de faire comprendre que nous ne gagnons pas encore de temps, mais que nous devons en passer plus pour en gagner plus tard... Surtout dans un contexte où cette démarche est "vendue" pour gagner du temps...

Vaste sujet comme tu dis, je reste curieux de savoir comment le monde de l’Économie du bâtiment vie cette phase de transition.
6 years ago
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#8307
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Les quantités sorties d'une maquette dépendront toujours de la façon dont elle est modélisée:
- présence de tous les éléments à quantifier?
- Utilisation des bonnes catégories pour chaque objet
- Règles de modélisation (dessus/dessous plancher...)
- Besoin de paramètres particuliers
- Présence des infos dans tous les objets?

Sans l'écrire et le demander explicitement, peu de chance que cela corresponde à tes besoins. Et dans la position d'un économiste, j'imagine qu'il est assez difficile de pouvoir l'imposer. A moins d'être dans la même agence que l'architecte.

Je dirai qu'il faut en priorité s'appuyer sur les paramètres ifc pour être certain de les avoir sur toutes les maquettes. Ensuite mettre en place des contrôles avant extraction de métrés. Tout d'abord visuel pour vérifier que tout est bien présent dans le modèle puis des contrôles plus poussés avec des logiciels comme Solibri Model Checker (ça va faire plaisir à Gabriel ;) )qui fait aussi de l'extraction de quantités et de l'export vers Excel.
6 years ago
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#8634
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C'est un sujet très intéressant, et je pense que ton cas n'est pas isolé et va même s'accroitre dans la mesure où la collaboration BIM n'est pas encore à maturité.

A mon sens, l'extraction IFC fonctionne mais tu es trop dépendant de la qualité des modèles reçus, ce qui se répercute sur la fiabilité de tes données. Sur des phases ESQ voire APS c'est jouable en appliquant des ratio complémentaires sur ce qui est mal ou pas modélisé.

Malheureusement comme l'a dit Benoit L. une extraction de données est optimal uniquement si un nombre de régles est respecter lors de la modélisation. C'est pourquoi, pour ma part je modélise l'ensemble de mes projets avec un niveau de détail 3D élevé par lots et être au plus proche de la réalité chantier pour devenir la maquette centrale. Alors vous allez me dire, que ça coute plus cher, qu'il y a doublon avec l'architecte, que de bon modèles IFC peuvent suffire, c'est vrai dans pas mal de situation et une réorganisation des missions est surement plus adapté dans certain cas, et je pense que c'est justement un tournant pour les économistes.

Selon moi, en tant qu'économiste / Moe, l'idéal c'est :
- Prendre la main sur la maquette centrale dès la phase APD/DCE une fois que le design global est validé
- Coordonner les BET Fluides et Structures
- Valider les modifications qui touchent au design global avec l'architecte
- Adapter la maquette aux solutions techniques retenues (souvent lié aux variantes de l'économiste pour optimisation)
- Validation en amont des points EXE sensible avec la Moe EXE (travail très important pour s'éviter les problèmes chantier)

Je fonctionne très régulièrement comme ça et il y a de nombreux avantages:
- Pas de doublon avec la maquette archi ( éventuelle économie pour le client)
- Pas besoin de faire le jeu de 7 erreurs avec les maquettes architectes modifiées (gain de temps)
- Traitement des détails techniques très amont car ils sont bien souvent pas réalisé ou mal pour diverses raisons ( moins de surprise en phase chantier)
- Fiabilité de tes données.
- Collaboration avec la MOE EXE et MOA en open BIM avec l'ensemble des maquette IFC sur une plateforme

Les désavantages :
- Les modifications sont chronophage ( A anticiper dans la mission et créer une maquette très paramétrique pour gagner en souplesse)
- Coût de la mission plus important (favoriser la collaboration avec la Moe EXE car ils sont les premiers bénéficières de cette méthode)


Comme Benoit F, je suis curieux de vos retours et échanges sur le sujet.
6 years ago
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#8644
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En tant qu'Architecte, je voudrais rappeler que le BIM est avant tout un process collaboratif et non une modélisation. Dans le cadre de la Loi MOP les missions entre co-traitants sont clairement définis et en complément dans le cadre du BIM les conventions sont établis selon la demande du MO.
Si vous avez bien identifié vos missions dans la convention avant le démarrage de l'affaire, il me semble que vous ne devriez pas confondre le travail des uns et des autres. Et si vous vous voulez vous attribuez le travail de vos partenaires, faudrait-il vous assurer que vous êtes formés, compétents, reconus et assurés pour engager ce type de responsabilités. Sans cela, votre confusion entre la répartition des tâches selon la loi et l'utilisation de nouveaux outils fait de vous un partenaire non fiable.
6 years ago
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#8646
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Evidemment, ce principe ne s'applique au marché public où la loi definit clairement les rôles de chacun et aux différentes étapes d'un projet. J'exclus également les gros projets mais sinon je pense que le BIM a aussi sa place pour les projets plus petit.

Contrairement à ce que vous dites, pour moi la collaboration à l'intérieur de la maîtrise d'oeuvre est esssentielle et est le résultat de projets réussis car chacun a sa spécialisation, de plus la synthèse architecturale et technique en amont de la phase EXE est souvent un gage de qualité in fine.

Le fait de s'appuyer sur des maquettes numériques enrichis est justement la base d'un processus BIM.

J'ai l'impression que ce qui vous gène, c'est plutôt que la gestion de la maquette "archi" ne soit pas à la charge de l'architecte ce que je peux comprendre et qui est tout à fait justifié dans certain cas. Mais malheureusement, tout le monde n'a pas les même compétences sur les nouvelles technologies, je reçois encore des projets en 2D de la part d'architectes, ou même de simple note de calcul structure, ce qui n'empêchera pas une bonne collaboration BIM autour d'une maquette ou plus.

Mais voilà, tout dépendera des contrats et des missions de chacun définit par le MO. Pour information, dans des projets plus petit le processus BIM n'est pas toujours requis par le MO dans ce cas là avec mes collaborateurs nous le faisons à notre propre initiative car les avantages sont nombreux.
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