Merci @Francis L'Haridon, je désespérais de retrouver un jour ce billet de blog et la vidéo idoine ! (quand on se sait pas expliquer ce qu'on cherche à un moteur de recherche, on n'est pas près de trouver
)
la vraie question reste bien celle indiquée dans mon post, soit, la création d'un trajet de garde-corps, dont l'altimétrie varie, sans pour autant avoir besoin d'associer le garde-corps à un hôte.
Comme je l'ai précisé, à demi-mots certes, un modèle Revit nécessite
obligatoirement un hôte pour réaliser ce travail, pour peu que vous souhaitiez modéliser un
garde-corps à l'aide des familles systèmes classiques (cf. solution 2), car il n'est pas possible de modifier manuellement l'altimétrie de chacun de leurs montants comme bon nous semble.
Solution 1 - Reconstruire la topo dans Revit comme solution courante
A titre personnel, c'est de loin la solution que je privilégie pour bien des raisons : praticité, rapidité, BIMité (oui, ça se dit dans mon bureau où nous sommes que moi à travailler )
Si vous pouvez récupérer la surface topo en IFC, c'est qu'elle a été générée en 3D, depuis un autre logiciel (merci Captain Obvious !)
S'il s'agit d'un logiciel métier dédié (Civil 3D, Covadis etc.), alors il est tout à fait possible de récupérer les coordonnées de la topo sous forme de fichier de coordonnées de points en CSV. Et dans tous les cas, que la topo originale provienne d'un tel logiciel ou d'un autre logiciel architectural tel Archicad, il vous sera possible de demander directement un DWG
3D.
Ensuite, fort de ces fichiers d'échange, vous pourrez exploiter les fonctions de topographie natives de Revit, qui permettent de recréer rapidement et simplement une surface topographique à partir d'un de ces deux formats.
Des compléments comme l'ancien
Site designer ou le plus récent
Environnement peuvent vous offrir encore davantage de possibilités (import de LandXML par exemple, fonctionnalités avancées de modélisation d'éléments topographiques, etc.)
Solution 2 - Les composants adaptatifs comme solution totalement indépendante
Une autre approche consisterait à créer des garde-corps à l'aide de familles de composants adaptatifs.
Démarrez une nouvelle famille depuis le gabarit de famille "Modèle générique métrique (adaptatif).rft", et instruisez-y l'intelligence nécessaire, les paramètres requis pour modéliser les segments linéaires de vos garde-corps. Vous pouvez être amené à créer une seconde famille sur le même principe pour gérer les angles et/ou terminaisons de garde-corps (changement de direction).
N'oubliez pas d'affecter la bonne catégorie de famille pour assurer la cohérence du classement de vos objets.
C'est une approche qui vous donne la possibilité, par le biais de familles chargeables, de gérer l'altimétrie montant par montant de vos gardes corps.
Cependant, cette solution présente l'inconvénient de devoir placer manuellement une grande quantité de familles dans le modèle, sans lien logique entre chacune d'elle.
De plus, désirez changer la structure du garde corps, et c'est toute la famille qu'il faut recréer.
Solution 3 - Dynamo comme challenger
Le script Dynamo peut donc être un palliatif à ces contraintes, mais comme vous pouvez le pressentir sur la vidéo et/ou le billet de blog, cette solution ne permet pas pour autant de se passer d'un hôte, ou en tout cas, d'un objet qui s'en rapproche. Si tant est qu'il soit toujours possible de garantir un résultat pertinent avec une surface topo IFC pas toujours très propre (pour info, l'exemple du blog/vidéo est réalisé à partir d'une topo native de Revit).
Et il reste encore du chemin à faire pour modéliser tous les éléments constituant le garde-corps et composer avec la gestion des connexions dans les angles/changements de direction. Sans compter que, si vous souhaitez en changer l'aspect, la forme, les éléments et leurs répartitions, vous aurez à reprendre le script Dynamo systématiquement (ou créer un script par type de garde-corps, à l'instar des composants adaptatifs).
Enfin, le script joue avec des objets individuels et non une famille de garde-corps système "all inclusive". il vous faudra donc être vigilant quant au renseignement des catégories de famille et classes IFC/Uniformat etc. si vous devez vous inscrire dans une base de données informationnelle structurée.
Solution 2.3 - Composants adaptatifs + Dynamo
Reste alors la possibilité, sur la base d'un tel script, de placer non pas des objets individuels, mais des familles paramétriques adaptatives, comme évoqué en solution 2.
Cela ne résolvant cependant pas la contrainte de créer autant de familles que nécessaire, la modification intempestive du script et la capacité à placer les montants le long d'objets IFC.
Conclusion et ouverture sur l'esprit du BIM
Je terminerais ma (encore trop) longue réponse en ouvrant le sujet, comme pour faire écho à votre phrase d'ouverture du début du premier message :
La relation qui unit l'écosystème des objets et des logiciels dits "BIM" est bien plus complexe qu'une simple notion de succession de modélisations 3D et de bases de données, toutes indépendantes les unes des autres :
- Interne à un même logiciel, au-delà de la facilité de mise en place, la notion d'hôte crée un lien "physique" entre deux objets, informant le logiciel de la contrainte qui unit deux objets.
Cela facilite les mises à jour en cas de modification apportée au projet. En effet et pour l'exemple, il est plus facile et rapide de choisir une surface topographique nouvelle ou modifiée pour mettre à jour l'altimétrie d'un garde-corps, plutôt que de devoir modifier manuellement l'altimétrie de plusieurs dizaines, voire centaines de montants, manuellement.
- Au travers de formats interopérables comme l'IFC, ces relations restent parfois explicites, informant l'exploitant de la maquette et son logiciel métier duquel des deux objets dépend l'autre et de quelle manière il en dépend.
Cela permet entre autre de reconstruire, dans un second logiciel, les connexions entre ces deux objets. Ainsi Revit saura générer une ouverture dans un mur au niveau de l'insertion d'une fenêtre ET dépendante de la fenêtre, cette même fenêtre ayant généré un vide aux dimensions connues dans le fichier IFC, lors de l'export depuis Archicad, par exemple.
- Dans le cadre de la collaboration inter-logicielle, cette relation et l'ensemble du spectre des normes, méthodes et procédures de travail collaboratif appliqués au BIM définissent des buts et des cadres d'usage très précis pour chaque logiciel.
Ainsi, il devient normal de modéliser l'intérieur d'un bâtiment, voire certaines infrastructures dans Revit ou Archicad, là où Civil 3D ou Covadis seront appelés pour un travail de VRD, de Génie Civil, ou toute tâche de modélisation des parties extérieures.
Le nouveau flux de travail Autodesk n'est d'ailleurs pas pensé autrement,
Site Designer ayant disparu au profit de la fonction
Lier la topographie, qui permet de récupérer directement dans Revit une topographie issue de Civil 3D.
Ainsi,
il ne s'agit pas de vouloir modéliser "à l'ancienne sur de nouveaux logiciels", mais bien de
devoir changer notre approche de la conception numérique des ouvrages.