Connexion   Inscription

Articles et dossiers

4 minutes de temps de lecture (733 mots)

ISO 19650 en visuel : la norme enfin démystifiée ?

ISO 19650 en visuel : la norme enfin démystifiée ?

Et si ISO 19650 passait d'un mur de texte à une carte claire qui éclaire vos projets ? Une étude fraîchement parue (05 Mars 2025) dans Buildings (MDPI) explore cette idée : transformer ce standard touffu en modèles visuels avec des outils comme BPMN. L'objectif ? Clarifier la norme, fluidifier la collaboration et limiter les erreurs. On s'est penché là-dessus pour vous, avec une question en tête : est-ce la clé pour rendre ISO 19650 plus simple, ou juste une façade graphique ? Allez, on décrypte ça ensemble !

Pourquoi ISO 19650 reste un casse-tête

On ne va pas se mentir : ISO 19650, c'est du costaud. Ce standard, pensé pour structurer la gestion de l'information dans les projets BIM, est une bible pour les pros… mais une énigme pour beaucoup. L'étude le confirme : son format textuel dense et statique perd même les plus motivés. Résultat ? Des interprétations floues, des rôles mal compris (client, contractant, qui fait quoi ?), et des équipes qui patinent.

Et les chiffres parlent d'eux-mêmes. Selon le National Building Specification (NBS, 2021), seuls 30 % des pros du BTP se sentent bien formés pour exploiter le BIM à fond. Pour les PME et artisans, c'est encore pire : manque de temps, de moyens, ou simplement de clarté sur ce que demande ISO 19650. Alors, comment transformer ce mur de mots en quelque chose de concret ? L'étude a une réponse : le process modelling.

La magie du process modelling

C'est quoi, ce process modelling ? En gros, c'est l'art de dessiner les processus. Avec des outils comme BPMN (Business Process Model and Notation), on prend les règles d'ISO 19650 et on les met en flowcharts ou diagrammes. Fini les paragraphes interminables : place à des flèches, des boîtes et des étapes visuelles.

L'étude montre des gains impressionnants :

  • -50 % de temps en phase de démarrage (programmation et ramp-up), grâce à des flux clairs.
  • -15 % sur les coûts de gestion des données pendant la conception et la construction.
  • Collaboration au top : un BIM manager nous a dit « Enfin, tout le monde voit qui fait quoi ! ».

Exemple concret ? Imaginez un diagramme qui montre comment une maquette passe du brouillon (WIP) au partagé (Shared) dans un CDE (Common Data Environment). Une flèche pour le contrôle qualité, une autre pour l'approbation… et hop, plus de flou ! Les experts interrogés dans l'étude adorent : « C'est comme une carte au trésor pour ISO 19650 », dit l'un d'eux. Ça vous parle, sur vos chantiers ?

Modèle BPMN des exigences d’information (PIR, EIR, AIR, OIR).
Modèle BPMN du workflow collaboratif dans le CDE pour la production d’information (PIM), avec coordination et approbation.
Modèle BPMN global des processus de la phase de livraison (initiation, production, collaboration).

Les limites à ne pas ignorer

Mais attention, tout n'est pas rose. Simplifier, c'est bien, mais trop simplifier, c'est risqué. L'étude alerte : en transformant ISO 19650 en visuel, on peut zapper des détails essentiels. Un participant explique : « Si le modèle est trop light, on perd des nuances, et ça peut foirer plus tard. »

Autre hic : tout le monde n'est pas prêt. Les pros habitués aux plans 2D ou aux outils maison galèrent à intégrer ces modèles dans leurs systèmes. Et sans formation, même le plus beau flowchart reste une œuvre d'art inutilisée. Pour les PME, souvent oubliées du BIM, c'est un double défi : adopter ISO 19650 et apprendre à lire ces schémas. Vos retours sur HEXABIM le confirment souvent : entre théorie et terrain, il y a un fossé. Alors, comment le combler ?

L'étude ouvre des pistes alléchantes pour l'avenir. Avec l'IA, par exemple, ces modèles pourraient devenir dynamiques : une maquette qui s'ajuste en temps réel selon les données du chantier, ça vous tente ? L'interopérabilité aussi : connecter ces visuels à vos logiciels existants (Revit, Navisworks…) pour un BIM fluide.

Conclusion

ISO 19650 en visuel, c'est une promesse qui semble tenir la route : plus de clarté, moins d'erreurs, une équipe qui parle le même langage. L'étude le prouve, avec des chiffres qui font rêver (-50 % de temps, -15 % de coûts) et des pros qui valident sur le terrain. Mais le chemin est encore long, surtout pour les oubliés du BIM – PME, artisans, novices.

Et vous, comment voyez-vous ISO 19650 ? Racontez-nous !

Pour aller plus loin : Lien vers article original : https://www.mdpi.com/2075-5309/15/3/431

 

Connexion