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Donneur d'ordre & BIM : Incitation au déploiement local

Image de couverture copyright (c) vlada.gov.hr Image de couverture copyright (c) vlada.gov.hr

Concernant le déploiement du BIM, le BIM manager peut être une ou plusieurs personnes suivant la taille de l’équipe mis en place, le chef d’orchestre principal devant être pour le compte du maître d’ouvrage, dans l’intérêt du donneur d’ordre principal.

Les données issues du BIM sont, par nature de leur (ré)utilisation, à la portée du maître d’ouvrage.

1) En conception TCE sur des projets d’envergure, l’attribution du rôle de ce BIM manager s’oriente vers l’économiste de la construction : La notion de coût global devenant de plus en plus importante, de mon opinion, l’économiste est bien placé pour maîtriser la méthode des déboursés TCE.

2) En cas de rénovation ponctuelle, la mission de BIM manager pourrait être réalisé par un maître d’œuvre spécialisé tel que :

  • BET Thermique en cas d'audit énergétique
  • BET Structure en cas de rénovation sur structure porteuse
  • BET Fluides en cas de rénovation sur le chauffage, ventilation...
  • Architecte en cas de notions de confort d’utilisation, ergonomie…

J'avertis sur l'usage escompté de la prise en main du BIM par les grands groupes de la construction et, à l’opposé, les petites structures ne se préparant pas à cette révolution numérique.

Les majors de la construction et divers cabinets de renom anticipent le déploiement du BIM. Cependant il est à nuancer la communication faite sur le sujet et les compétences réellement déployées en réalité. Comme exprimé ce jour, l’usage de la sous-traitance étrangère est une réalité et ceux même dans ma région. Cette concurrence peu coûteuse comparée à nos entreprises locales peut parfois amener à des vices cachés et des litiges ultérieurs.

Le résultat des gains résultants de l’usage du BIM et de l’emploi de mains-d’œuvre étrangères reste à conforter chez le maître d’ouvrage et au sein du tissu local et national.

A contrario, les TPE et PME n’étant pas préparés au BIM, se verront contraint de s’adapter dans un délai restreint pour pouvoir répondre à ces nouvelles exigences. Dans la précipitation, l’absence de compétences adéquates entraînerai un manque de qualité. Certaines entreprises sont peu scrupuleuses et n’hésiteraient pas  à prendre des risques envers leur donneur d’ordre. Aussi, certaines sont amenées à rendre des comptes lors d’expertises judiciaires longues et coûteuses pour les parties prenantes.

C’est dans ces contextes que je conseille les donneurs d'ordres d’anticiper le déploiement du BIM avec leurs intervenants actuels.

L’appropriation du BIM demande une refonte de l’organisation, des méthodologies, processus de communication au sein de chaque structure, équipe, individu… autour d’un projet commun.

Aussi, je prône pour que les compétences d’un individu soient partagées au sein d’une équipe collaborative et que chaque personne puisse s’adapter à son niveau au BIM :

  • L’homme doit rester maître de l’outil et non être au service de celui-ci.
  • Notre société en pleine mutation sociologique, les méthodes basées sur la hiérarchie sont remplacés petits à petits au profil des méthodes collaboratives.

N'attendons pas la législation et l'échéance de 2017 pour déployer le BIM.

 

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