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L'utilisation de la maquette numérique et des systèmes de classifications standardisés dans les estimations financières prévisionnelles des projets de réhabilitation énergétique au sein d'un bailleur social

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Olfa SELMI

La réhabilitation énergétique des bâtiments représente un enjeu majeur pour les bailleurs sociaux comme Habitat76, en particulier dans un contexte de réglementation environnementale stricte et d’objectifs de durabilité. La thèse d'Olfa Selmi explore comment l'intégration du BIM et des systèmes de classification standardisés peut révolutionner le processus d’estimation financière des projets de réhabilitation énergétique. Voici des points concrets et utiles pour les professionnels du secteur.

1. Le BIM comme outil central pour les estimations financières

Le BIM est bien plus qu'un outil de modélisation 3D. Il permet d'intégrer des informations précises dès les premières étapes d’un projet, notamment en matière de coût. Cela est particulièrement crucial pour les projets de réhabilitation énergétique, où chaque élément de coût doit être pris en compte pour répondre aux exigences budgétaires tout en optimisant la performance énergétique des bâtiments.

Application pratique : En utilisant le BIM, les gestionnaires de projets peuvent accéder à une estimation financière plus précise dès les phases initiales, en intégrant des données sur les matériaux, les systèmes techniques et les normes énergétiques. Cela permet de minimiser les risques de dépassement budgétaire.

2. Les systèmes de classification standardisés pour structurer les données financières

Les systèmes de classification, comme Uniformat II, offrent un cadre standardisé pour organiser les éléments d’un bâtiment. Ces systèmes facilitent l’estimation des coûts en catégorisant les différents composants (fondations, enveloppe, structure, etc.), ce qui permet d’avoir une vue claire sur les postes de dépenses.

Avantage pour les professionnels : En utilisant des systèmes de classification standardisés, les équipes de gestion peuvent structurer efficacement les informations relatives aux coûts, ce qui simplifie la planification budgétaire et le suivi des dépenses dans les projets de réhabilitation.

3. Le BIM 5D pour une gestion plus précise des coûts et des délais

La thèse met en avant l’intérêt du BIM 5D, qui combine la modélisation 3D avec l'estimation des coûts (4D étant la gestion du temps). Ce concept permet d’automatiser l’estimation financière en temps réel en fonction des modifications apportées à la maquette numérique, garantissant ainsi une meilleure maîtrise des coûts et des délais.

Application concrète : Pour les gestionnaires, le BIM 5D représente un atout majeur, car il permet d’ajuster les coûts et de suivre les budgets au fur et à mesure de l'évolution du projet. Il est également possible d’évaluer rapidement l'impact financier d’un changement de matériau ou d’une modification du design.

4. Réhabilitation énergétique : intégrer les exigences réglementaires et environnementales

Les projets de réhabilitation énergétique doivent répondre à des objectifs stricts en matière de performance énergétique, comme ceux imposés par la loi ELAN ou la loi sur la transition énergétique. Le BIM permet de modéliser et de simuler l’impact de ces réhabilitations, en intégrant des critères comme l’efficacité énergétique des matériaux, les émissions de gaz à effet de serre, et les coûts de mise en conformité.

Application pour les bailleurs sociaux : En utilisant le BIM, les bailleurs peuvent simuler différents scénarios de réhabilitation pour optimiser les performances énergétiques de leurs bâtiments tout en respectant les budgets alloués. Cela permet d’adapter les projets aux contraintes réglementaires et environnementales de manière plus fluide.

5. Automatisation et amélioration continue des processus d’estimation

L’intégration des systèmes de classification dans les maquettes numériques permet de structurer les données et d’automatiser une partie des processus d’estimation financière. Dans le cadre de la réhabilitation énergétique, cela facilite la gestion des différents postes de coûts, comme l'isolation thermique, le remplacement des équipements ou la rénovation des façades.

Pour les gestionnaires : L’automatisation permet de gagner du temps et de réduire les erreurs humaines dans les calculs de coûts. En utilisant des outils comme Dynamo pour Revit ou Solibri, il est possible de classifier automatiquement les éléments d'une maquette et de générer des rapports financiers détaillés.

Conclusion

L’utilisation du BIM et des systèmes de classification standardisés offre aux gestionnaires de projets de réhabilitation énergétique un outil puissant pour estimer avec précision les coûts, tout en optimisant la performance énergétique des bâtiments. L’adoption du BIM 5D permet d'intégrer la gestion des coûts directement dans la maquette numérique, garantissant ainsi un suivi budgétaire en temps réel et une gestion proactive des réhabilitations.

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