Dans le cadre de missions de Maîtrise d’oeuvre DET et dans une configuration d'entreprises de travaux non préparées au BIM, pourquoi et comment intégrer leur personnel d'exécution et d'encadrement dans une telle démarche ?

Près de 6 années après le lancement du Plan de Transition Numérique du Bâtiment, dans le cadre de nos marchés, notre agence ne détecte encore de l’appropriation du BIM que de rares signaux.

La perception d’un avenir hautement digitalisé des métiers de la Maîtrise d’œuvre constitue néanmoins l’un des moteurs de l’actuelle aspiration de notre entreprise à monter en compétence en ce domaine. Pour notre part, en l’absence de l’effet d’émulation créé par la commande, les opportunités d'éprouver les bénéfices liés à la dimension collaborative de ces méthodes ont, jusqu’à maintenant, relevé d’initiatives restreintes à des échanges avec des bureaux d’études techniques volontaires.

Les acteurs du terrain, dont dépendent directement les performances de l’ouvrage livré, ont une place légitime, voire primordiale, dans la sphère du BIM.

Dans ces conditions, faut-il attendre le déploiement du plan BIM 2022 pour les y intégrer ? N’y a-t-il pas d’intérêt, ni de possibilité, d’ici la mise en place des dispositifs de formation et des aides économiques annoncés, d’encourager d’ores-et-déjà le développement d’un « savoir-être » et d’un « savoir-faire » compatibles avec l’esprit du BIM ?

Ce mémoire, dans une logique opérationnelle, a conduit à la recherche de mesures concrètes susceptibles de rendre les acteurs de l’exécution à la fois cibles et contributeurs actifs de « l’information » des projets de construction. Les propositions faites ici ont été conçues dans le cadre - et à mesure - de l’élaboration de ce document et, pour la plupart d’entre elles, éprouvées parallèlement au sein de notre agence.

A l’image des dispositions qu’il propose, ce document tente notamment de s’adresser aux acteurs pour qui, à ce jour, le BIM paraît hors de portée.