Bonjour,
Vaste sujet!
Sans entrer dans la définition de la coordination BIM, je l'entends au sens de coordination des modèles de conception et tâches préalables à la synthèse d'exécution BIM.
Voilà comment on l'organise (selon un modèle générique) dans Solibri Model Checker:
Classification (des éléments de construction, des espaces selon leur regroupement et leur usage, préparation des classification de visualisation, classification des éléments de fluides). Ensuite les modèles sont contrôlés afin de vérifier qu'ils sont aptes à la tâche. Enfin on réalise la coordination à proprement parler des différents modèles.
Voici une illustration du processus dans SMC:

En référence, le Cobim #6 est une bonne introduction.
Les entreprises nordiques produisent également des études intéressantes: http://mth.com/Knowledge/Critical-clashes-in-the-3D-design.

N'hésitez pas à me contacter pour en discuter plus en détail, c'est un domaine sur lequel j'interviens fréquemment.

Bonjour Emira,

Pour rejoindre la réponse de Gabriel, je fait également de la coordination BIM tout les jours sur des modèles d'exécution en synthèse avant la pose sur chantier. On peut utiliser des fichiers IFC ainsi que des fichiers Revit ou autre fichiers natif. Vérification de la classe IFC pour les modèles IFC, puis vérification de l'insertion de chaque modèles suivant les différents intervenants sur le chantier et choix des modifications pour chacun. (Prévoir des réservations, déplacer des gaines en fonction d'un chemin de câbles, une tête de sprinklers en fonction d'un luminaire en faux plafond, ...).

Cela demande d'avoir une bonne connaissance en bâtiment en général (lots électricité, CVC, Gros Oeuvre, Sprinklers) pour savoir qui passe en priorité.

J'utilise Tekla Bimsight (en pièce jointe) ou naviswork en fonction de la taille du chantier.

N'hésitez pas à me contacter également pour en discuté.

Merci pour vos partages.
Je vais aborder dans ma note les critères qui régissent le choix des 'clash detection softwares' et des 'Issues management Platforms'.
Le choix du 'clash detection Software' (Navisworls, Teklabimsight, Solibri..) selon quels critères est-il fait dans les projets ? et le processus de coordination est-il construit par le BIM manager ou est-ce l'expérience du coordinateur au fur et à mesure des projets qui a crée ce processus ?

Bonjour,

J'estime qu'il est important de faire la distinction entre la coordination technique et la coordination BIM.

Hormis dans le cas où une cellule de synthèse existe pour coordonner la technique, la coordination BIM ne doit servir, à mon sens, que pour la vérification de la conformité des différentes maquettes (information, classification, etc.) Ainsi que la détection de conflits ou mauvaises conceptions que nous aurions oublié.

En cela pour moi il faut bien distinguer la coordination technique, qui relève des techniciens ou chefs de projet, de la coordination BIM, qui relève d'un BIM coordinateur ou Manager.

Celà reste bien évidemment juste un point de vue.

Bien à vous.

Merci Sacha pour la remarque.

La cellule synthèse dans ce cas travaillerait en dehors du processus BIM ? En parallèle du travail du BIM coordinateur qui dans ce cas là ne fait-il pas double emploi par rapport à une cellule synthèse traditionnelle ?
Les logiciels de clash détections maniés par un BIM Coordinateur n'ont -t-il pas vocation à remplacer cette cellule synthèse traditionnelle ?

Bonjour,

La cellule synthèse dans ce cas travaillerait en dehors du processus BIM ? En parallèle du travail du BIM coordinateur qui dans ce cas là ne fait-il pas double emploi par rapport à une cellule synthèse traditionnelle ?
Les logiciels de clash détections maniés par un BIM Coordinateur n'ont -t-il pas vocation à remplacer cette cellule synthèse traditionnelle ?

La problématique reste entière.
Qui est le plus qualifié pour remplir ce type de mission ? D'un côté le bim manager ne doit pas se substituer à l'expertises des différents intervenants, d'un autre côté comme l'architecte il doit posséder un esprit de synthèse qui couvre tous les lots.
Je pense qu'en fait son rôle est d'alerter les incidences produite par la désynchronisation des différentes maquettes au cours d'un projet qui évolue sans cesse sans que les participants en phase étude soient au courant des différents changements de prises de décision et des répercussions que ces dernières impliquent sur leur conception.

Bonjour,

Voici mon expérience que je partage du point de vue d’une entreprise générale.

La première chose que je constate est que la maquette numérique peut remettre en question certaines méthodes de travail. Dans le cadre de la coordination BIM d’un projet, il faut être capable de faire converger les intérêts des intervenants avec ceux du projet pour pouvoir éviter ces points de blocage et dans le meilleur des cas provoquer un déclic sur la façon de procéder.

Le deuxième aspect important est l’unicité des projets. En effet nos clients expriment des besoins différents vis-à-vis du contenu des maquettes numériques. Cela conditionne pour beaucoup les processus de travail à mettre en place. A cela s’ajoute des entreprises qui ont des méthodes de travail qui leur sont propres et des logiciels souvent différents.

Dans ce cadre, il faut pouvoir trouver les processus génériques qui permettent de couvrir le maximum de cas de figure. Ils doivent être standardisés au maximum pour répondre aux besoins internes mais aussi et surtout aux objectifs fixés sur le projet (Synthèse, Exploitation-Maintenance…).

Pour pouvoir mettre en place ces processus, on peut s’appuyer sur un large panel logiciel qui permet de faire énormément de choses.
Dans le même registre, le format interopérable ifc est incontournable. Il permet de s’affranchir des barrières logicielles et de permettre aux intervenants d’avoir le même niveau d’information. Il reste tout de même un travail important pour que ce format soit intégré par l’ensemble des éditeurs logiciels.

Pour rebondir sur la synthèse technique, je pense que la maquette numérique ne reste qu’un outil. De mon point de vue ce sera aux gens dont le métier est de faire de la synthèse technique de se l’approprier de façon à être plus efficaces et de pouvoir s’insérer dans le contexte collaboratif que suggère le BIM.

Cela reste mon avis et je suis preneur des retours sur ce post !

Bonjour à tous,

Quand on pose une question aussi vaste, je prends toujours de temps de reconstruire ma pensée à partir du sens des mots. Je vais éviter le mot (ou l'acronyme) BIM pour des raisons de limitation du nombre de caractères par post.
Le mot coordination qu'elle soit BIM ou pas BIM n'est pas telle ou telle action mais un ensemble d'actions. Un ensemble d'action pour harmoniser, représenter, réglementer, établir un rapport entre 2 objets ou états...Ce n'est pas tel ou tel acteur mais un groupe de rôles, de taches et de responsabilités, aussi.
La coordination BIM serait bien l'ensemble des actions par lesquelles (on peut appeler cela un processus BIM) chaque contributeur peut et doit tenir compte des autres modèles d'informations, dans son ou ses modèles d'informations. Le résultat d'un processus impacte l'espace de travail en cours du contributeur BIM. C'est au BIM Manager que revient la tache de rendre cela possible : Faire en sorte que les informations de coordination arrivent jusqu'aux contributeurs BIM de façon simple et spécifique, mesurable, acceptable, réaliste et selon une temporalité définie, bref, conforme aux objectifs BIM pour la phase en cours, du cycle de vie de l'ouvrage.
Maintenant qu'on sait ce que chacun veut faire du processus de coordination BIM, on peut décrire le processus lui-même. Dans un premier temps, il faut se poser la question du "coordonner quoi?". On pense immédiatement à la coordination spatiale et technique mais il y en a plein d'autre : la coordination fonctionnelle (coordination de la fonction d'un pièce dans tous les modèles d'information) , programmatique (coordination des fiches locaux dans tous les modèles d'informations) , propriétés des matériaux (coordination des propriétés attributaires des matériaux des objets dans tous les modèles d'information), la coordination des risques, etc. Quelque soit les actions que l'on veut mener pendant le processus de coordination BIM, celui qui alimente le processus en matière première, en modèle d'information, c'est le coordinateur BIM. C'est a ce moment là, qu'on peut y ajouter du clash détection, de la revue de maquette, du BCF, de la réalité augmentée sur site, et du "ce que vous voulez". Et parfois, on a besoin d'un tiers dans ce processus de coordination. Ce tiers sera la cellule de synthèse, pendant les études d’exécution, pour la coordination spatiale et technique. Elle entre dans le processus de coordination BIM pour sa bonne exécution et donc la production des informations à l'attention des contributeurs BIM. Mais il faut considérer ce tiers est un contributeur comme un autre. Il doit aussi produire ses livrables dévolus au titre de son contrat vis à vis de la maitrise d’œuvre et des entreprises.
On pourrait en dire tant sur la coordination. Je m’arrête. Pour finir, histoire de relancer le sujet, je dirai que la coordination est une facette de la collaboration.
Merci de m'avoir lu. Bien à vous.
Jean-Paul TREHEN

Bonjour,

J'ai lu le topic sur la note de BIM Coordination.
Avez-vous avancé dans votre travail et avez-vous trouvé d'autres ressources pour étayer votre article?

Je suis intéressé par votre note et surtout par les ressources puisque il y a débat sur la convergence de la coordination technique et BIM. Cela introduit des questions au niveau périmètre, limites, contraintes et collaboration...

Je vous remercie par avance,
Très bonne journée à vous.