Bonjour Pierre-Romain,
Le sujet de la collaboration IFC trouve facilement des réponses dès lors que l'on se pose les bonnes questions au démarrage du projet.
Pour rappel ce format est passé du statut collaboratif à celui de format d'échange du fait du risque des pertes d'informations.
Et par perte d'informations, on entend bien-sûr la problématique de conversion des données d'origine du logiciel émetteur vers les bonnes caractéristiques normées du format IFC.
Le risque majeur serait de constater que l'objet BIM à traduire finisse dans une classe IFC passe-partout tel que l'objet IfcBuildingElementProxy.
Tous les éditeurs se trouvent confrontés à la même problématique, du fait de l'évolution plus rapide des versions de leurs softs, sachant que la certification IFC prend bien plus de temps.
Pour rappel des versions IFC
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IFC4.3 RC1 avril 2020 Documentation
IFC4.2 avril 2019 Documentation
IFC4.1 juin 2018 Documentation
IFC4 ADD2 TC1 octobre 2017 Documentation
IFC4 ADD2 juillet 2016 Documentation
IFC4 ADD1 juin 2015 Documentation
IFC4 (anciennement 2x4) février 2013 Documentation
IFC2x3 TC1 juillet 2007 Documentation
IFC2x3 décembre 2005 Documentation
IFC2x2 ADD1 juillet 2004 Documentation
IFC2x2 mai 2003 Documentation
IFC2x ADD1 octobre 2001 Documentation
IFC2x octobre 2000 Documentation
IFC2.0 octobre 1999
IFC1.5 ADD1 août 1998
IFC1.5 janvier 1998
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Dans un programme BIM, le format IFC servira régulièrement à un moyen d'archivage des données de la maquette numérique.
Cependant, la décision de collaborer avec ce format, implique que le fichier IFC serve uniquement à la mission de contrôle et synthèse du projet.
L'objectif sera de visionner le contenu du fichier IFC dans le logiciel récepteur pour éviter la phase de conversion qui présente généralement un risque sur le résultat d'import.
Beaucoup d'entre nous oublient que l'IFC ne traduit pas l'algorithme du logiciel émetteur, mais juste les données graphiques et métadonnées connectées. Dès qu'un objet sort de son cadre de conception standard, l'IFC créera une géométrie morte qui ne sera pas forcément éditable par le logiciel récepteur.
D'un point de vue personnel, je considère cette situation non contraignante du fait que chaque acteur BIM saura valoriser sa mission en générant son fichier IFC qui pourra être lu sans problème par de nombreuses visionneuses BIM tel que Solibri, BimTrack, BIM Vision, etc... (Solution desktop ou cloud)
Concernant les méthodes de géoréférencement, aucun souci pour vous apporter notre retour d'expérience d'ALLPLAN vers d'autres solutions BIM. Pour y parvenir, il nous faudra déterminer la maquette numérique qui servira de référence et permettra ainsi autres softs de s'appuyer sur la déclaration des coordonnées LAMBERT 93 que nous aurons à exploiter.
Pour Michaël,
je me permet de répondre techniquement à la place de mon collègue Romain.
Sur ALLPLAN, il existe toujours les deux fonctionnalités pour deux raisons simples
1ère : Du fait de sa compatibilité interne avec trois versions antérieures, ALLPLAN fait perdurer certaines fonctions pour
garantir 100% des échanges. Cela concerne donc la commande "Export IFC 2x3"
2ème : La nouvelle commande répond aux exigences IFC 4 tout en ayant la possibilité d'utiliser l'export IFC 2x3. Et nous
pouvons en prime gérer le paramétrage des PSET pour adapter la lecture des attributs selon les besoins de la
convention BIM qui aurait été validée.
Pas évident de tout expliquer en un post, mais j'espère avoir apporté ma pierre à l'édifice.
En conclusion, j'aurai grand plaisir à échanger sur les méthodes collaboratives entre ALLPLAN, REVIT, NAVISWORKS (Du fait de mon passé dans l'univers Autodesk) et bien d'autres
A bientôt
Gilbert MILARD