http://magouille-etp.blogspot.com/p/tutoriels-revit.html
C''est moyennement "réglo" de proposer en téléchargement pirate les vidéos faites par quelqu'un d'autre.
Les liens de téléchargements et la chaine Youtube proposées dans ce lien utilisent frauduleusement les contenus payants issus des formations Elephorm animées par Didier Hoffman. Même si le contenu d'origine, sur Youtube, était gratuit au début, ce n'est plus le cas.
Pour en revenir au montage de la maquette à partir d'un nuage de points, et plus particulièrement sur "l'exploitation
précise du nuage de points", vous pouvez bien sûr vous orienter sur une formation dédiée (par exemple la société Formalisa à Rennes, propose ce genre de formations, en présentiel ou à distance).
Vous pouvez aussi vous orienter sur des vidéos en ligne, et notamment comme vous l'évoquez, les formations et les ateliers de Didier Hoffman sur Elephorm, qui sont qualitatives.
Un complément pour les familles serait le livre "Les familles de Revit pour le BIM", de Vincent Bleyenheuft. Je ne l'ai pas lu et ne connais pas personnellement de lecteurs de ce livre, mais il a bonne presse.
Dans les faits, c'est surtout beaucoup de pratique qu'il faut, dès lors que vous avez un bagage minimum sur le logiciel. De la pratique et un cahier des charges clair de ce que vous souhaitez obtenir.
Et donc, j'en viens au point important que je souhaitais souligner, profitant de cette discussion pour l'évoquer à nouveau (j'en ai déjà parler dans une autre discussion, mais je ne sais plus laquelle).
Lorsque nous modélisons une maquette à partir d'un nuage de points, nous avons tendance à vouloir obtenir une précision ahurissante de l'ordre du centimètre voire moins. Or, cela à un impact parfois colossal sur le temps de production de la maquette. Il faut donc bien mesurer le gain apporté par une trop grande précision du modèle par rapport au coût et au temps supplémentaire que cela représente.
- Est-ce que cette précision apporte réellement une plus-value au modèle ?
- Est-ce que cette précision représente un impact délai/coût inférieur au gain délai/coût en exploitation de la maquette ?
- A quoi sert réellement cette maquette ?
S'il s'avère que l'usage est de quantifier les différents types de portes, de fenêtres, de mobiliers et autres équipements du projet, l'intérêt est très réduit.
Si l'un des usages prévus est la quantification de la surface de peinture ou de plaques de plâtre en vue d'une rénovation, quelle marge sur les commandes et les devis d'entreprises est prise ? suivant celle-ci, est-ce qu'une grande précision apporte réellement un gain sur le prévisionnel ?
J'ai eu l'occasion de travailler sur plusieurs projets d'envergure, avec notamment une précision demandée de l'ordre du centimètre (entre 5mm et 10mm de tolérance entre modèle et nuage de points).
Pourquoi pas ? Dans le cadre de l'exploitation/maintenance, l'un des objectifs était de pouvoir simuler différents aménagements intérieurs, sortir les surfaces de pièces, et quantifier les équipements et matériels du site.
Le client superposait notre modèle sur le nuage de point et nous retournait une remarque si un mur, un sol, un plafond, un toit ou une ouverture n'était pas posé exactement suivant le nuage de points.
Pour éviter ce genre de remarque, nous nous sommes retrouvés à faire des sols complexes, avec des formes de pente un peu partout pour simuler la déformée du sol. Idem pour les murs et les plafonds. Un travail titanesque, au regard de l'utilisation réelle faire de la maquette. Titanesque et coûteux.
Et cette notion de coût induit un second aspect, souvent oublié : Qu'en sera-t-il des modèles 3D créés pour des bâtiments neufs, en exploitation ? Actuellement se pose la question de la précision du modèle vis-à-vis d'un scan 3D. L’ultra-précision est souvent le choix fait.
Mais, lorsque un exploitant aura accès, pour un bâtiment neuf, à la maquette fournie en DOE, est-ce que cet exploitant/MOA demandera un scan de son bâtiment pour reprendre la maquette numérique et y intégrer les déformées du bâtiment, les décalages de cloisons inhérents à la pose, les faux-aplombs des murs, etc. ? Il est tout à fait probable que non. Il ne va pas payer pour quelque chose qu'il a déjà payé, d'une certaine manière.
Cela signifie que pour les futurs projets qui disposeront dès le début d'une maquette numérique, la précision du modèle sera sans doute inférieure à ce que nous allons produire pendant quelques années (mise en 3D à partir de scans 3D et non de plans 2D des existants).
Et si, dans la pratique, cette future précision suffit, quelle pertinence réelle y'a-t-il à chercher trop de précision à l'heure actuelle (à part gonfler les prix des prestations) ?
Ne serait-il pas plus opportun d'avoir une vision à long terme de nos métiers, en intégrant dès à présent les règles qui seront le bon usage de demain ?