En visite au BIMWORLD 2018 on découvre l’étonnante révolution du numérique pour les métiers du bâtiment.
Organisateurs, Développeurs, formateurs, startups et utilisateurs du processus BIM partagent leur expérience et nous ont présenté les nouveautés et les avancées du BIM.
Avec les outils GMAO et FM l’intérêt est particulièrement accordé à la gestion du projet principalement dans la phase conception, au-delà certains de ces outils se concentrent sur la gestion des réseaux MEP.
Pour le bâtiment, le développement de l’ IoT permet un contrôle aisé du taux d’occupation des locaux et par là une meilleure organisation.
Curieusement devant ma question : Qu'adviendra t- il du modèle numérique (BIM) conçu par la mobilisation de gros moyens humains et matériels pendant une période de temps considérable?
Qu’apporteront ces outils (GMAO, FM, IoT ) à la gestion du cycle de vie du bâtiment ?
Je n’ai pas eu de réponse convaincante.
Ma réflexion va dans le sens de créer un modèle DIM (dynamic intelligent model) par l’implication de la dynamique des structures dans le processus BIM . Cette idée est motivée par une logique réaliste :
Alors que la maquette numérique est soigneusement enregistrée dans un disque dur; le bâtiment issu de cette maquette subit des actions extérieures variables dans le temps et dans l'espace, particulièrement sous la menace des conséquences du réchauffement climatique qui devient une préoccupation majeure pour les nations qui tentent de se mobiliser autour des accords de Paris arrêtés lors de la COP21.
Tous les ingénieurs et architectes sont conscients que le variations du taux d’occupation ( charges d’exploitation) , de la température ( charges climatiques), du niveau de l’eau dans le sol de fondation affecte directement le dimensionnement d’un bâtiment établi su des hypothèses définies au préalable dans le calcul.
Par la création du modèle dynamique DIM ( qui me semble incontournable pour continuer sur cette avancée) un intérêt sera accordé à la modélisation de la réaction des éléments de structure vis –à-vis de sollicitations accidentelles extérieures qui se traduit selon les cas par une dilatation, une fissuration ou carrément une rupture en fonction du matériau et de l’action extérieure.
Le résultat attendu est inspiré du modèle d’une ville intelligente par lequel, la simulation du comportement sera générée sur la base de données définies pour une région quelconque telles que la topographie du terrain, la pluviométrie, la sismicité ; la démographie etc… et permettra un contrôle permanent de la stabilité du bâtiment-essentiellement pour les bâtiments dits sensibles qui doivent rester opérationnels même en cas de catastrophe naturelle tels que les hôpitaux et les centres de protection civile.
Les résultats obtenus permettront au concepteur de répondre à toutes les demandes du client en un temps record. Le client pourra d’un moment à l’autre changer l’implantation ou l’usage de son bâtiment comme il pourra envisager son extension (horizontale ou verticale ) ou sa réhabilitation. Les couts des opérations, les études seront générés en un temps record.
A l’instar du BIM; le modèle numérique DIM sera accompagné de la naissance de nouvelles startups et apportera une avancée pour les développeurs de logiciels et d’applications, ainsi que la naissance d’une nouvelle génération d’objets BIM par conséquent une création de nouveaux emplois et branches de formation.
L’intérêt de la réflexion est la mise en œuvre et l'exploitation sans limites de toutes les avancées du numérique ( IoT, GMAO, FM ) et pourquoi pas faire de la maquette imprimée 3D un objet connecté.
Dans cette optique je vous invite à une lecture sur une étude récente au canada à travers ce lien :
http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2018/03/12/cohabiter-rechauffement-climatique